Les rois de la désinformation

« Le journalisme n’est pas un anti-pouvoir, c’est un contre-pouvoir » a déclaré un représentant émérite de la profession. Si ce n’est pas une surprise, la semaine écoulée est venue confirmer que le monde médiatique, dans son ensemble, ne partage pas cette philosophie.
La dose de désinformation a été maximale ces derniers jours, proportionnellement aux sujets passionnels émaillant l’actualité et parcourant la moëlle des « journalistes » dans l’attente du grand soir.
L’Amazonie en flammes, il n’en fallait pas plus pour échauffer les rédactions en panne de sujets ou en manque d’éthique pour gamberger, toujours selon le même procédé : focaliser, extrapoler et diffuser en masse « l’information » désirée. Peu importe que la forêt ne soit ni le « poumon » de la Terre ni ne parte en fumée plus qu’avant, tant que l’on peut appuyer les discours écologistes apocalyptiques, fondés sur la haine du libéralisme économique (déforestation) et de l’illibéralisme politique (Bolsonaro aka Voldemort), matrices de la presse bien-pensante.
Sur le G7, réunion internationale de la Ligue du Mal, l’occasion est trop belle pour ne pas se vautrer sur des longues lignes dans les grandes largeurs de la désinformation.
Le Premier ministre britannique Johnson, alter ego Trumpien en Europe, pose son pied sur une table de l’Elysée une demie-seconde : il n’en fallait pas plus pour s’allonger en longueurs sur le mode : faut-il brûler le turbulent Brexiter ?
Les altermondialistes, marionnettes favorites des médias qui n’osent clamer leur convergence idéologique, ont là encore fait chou blanc. Décrocher les portraits du président dans les mairies pour dénoncer son « inaction » écologique : quel acte de bravoure extraordinaire à mettre là en avant ! Balançons dix journalistes sur deux moutons, on aura l’impression d’un troupeau.
Sur ces manipulations dignes des pires républiques bananières, n’en restons pas là.
« Les évènements ne sont que l’écume des choses, ce qui m’intéresse, c’est la mer » disait Paul Valery. Interrogeons-nous plutôt : quel monstre peut bien se cacher sous la mer ?